Parallèlement aux échanges belgo-américains réalisés grâce à la CRB, le Professeur Herbert Speyer [Photographie ci-contre] met sur pied - en 1924-1925 - un Comité universitaire de propagande coloniale destiné à répandre parmi les étudiants des vocations de faire carrière au Congo. En outre, constitué en 1931 par les héritiers et amis de Jacques Cassel, le fonds Jacques Cassel est constitué dans le but de favoriser l'envoi dans les colonies - et spécialement au Congo belge - de missions scientifiques dirigées par des professeurs de l'ULB. Ces missions permettent, entre autres, d'accroître les collections zoologiques, botaniques et ethnographiques des musées et laboratoires de l'Université.

Le CEMUBAC (Centre Scientifique et Médical de l'Université libre de Bruxelles en Afrique Centrale) est créé à l'initiative du professeur Albert Dustin en 1938 afin d'assurer le rayonnement de l'Université dans le domaine colonial belge. La préoccupation de ce centre est d'ordre médical. Il s'est fixé pour mission d'assurer une médecine de terrain aux populations congolaises et d'introduire en Afrique des méthodes modernes d'éradication des maladies endémiques. Après la seconde guerre mondiale, son activité principale est le dépistage de la tuberculose. Trois sanatoria sont ouverts. Par ailleurs, la plupart des autres sections de l'Université étendent leurs activités de recherche au Congo. En 1955, l'Institut de Sociologie ouvre ainsi un Centre de Recherches à Élisabethville, en collaboration avec le CEMUBAC.
 

Après l'Indépendance du Congo, le CEMUBAC diminue ses activités sur place, et sa structure juridique est modifiée. Il devient un établissement d'utilité publique de droit zaïrois, mais son œuvre médicale de terrain se poursuit. En 1976, le CEMUBAC est restructuré en asbl de droit belge et poursuit son action humanitaire et scientifique en Afrique Centrale. Son nom est transformé en Centre Scientifique et Médical de l'Université Libre de Bruxelles pour ses Activités de Coopération.
 
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