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Henri Pirenne - Biographie - La personnalité
Il n'était ni possible, ni souhaitable de parler de la carrière de Pirenne, de son œuvre, de son enseignement, sans faire apparaître à cette occasion quelques traits de sa personnalité. On voudrait en rappeler encore quelques autres avant de terminer cet article.
Le grand souci de justice qu'avait Pirenne dans l'exercice de ses fonctions et dans ses jugements, nous paraît devoir être fortement souligné. Pirenne se laissait parfois emporter, comme beaucoup de natures puissantes ; il exprimait alors des appréciations catégoriques, en termes vifs, voire même outranciers. Mais il revenait sur ses propos, les modérait ou les modifiait si, mieux informé, il se rendait compte de son erreur.
Cette préoccupation d'être juste dans la vie, est un autre aspect de la vertu qui lui inspirait une si rigoureuse objectivité dans son œuvre scientifique. Au cours de son discours d'ouverture, lors du Ve Congrès international des Sciences historiques, en 1923, il enjoignait à l'historien tenu à l'objectivité, de « comprimer en lui-même et surmonter ses préjugés les plus chers, ses convictions les mieux assises, ses sentiments les plus naturels et les plus respectables ». En prononçant ces paroles, Pirenne ne formulait pas seulement une règle de travail intellectuel, mais une règle de vie, un prescrit moral.
Une autre grande vertu fut son partage : la tolérance ou plutôt le respect des opinions d'autrui. Ce n'était point là manifestation d'indifférence; il avait sur beaucoup de questions des opinions bien à lui et il savait les défendre. Mais il trouvait naturel que l'on pensât ou sentît autrement que lui. Bien plus, il était capable de faire un effort sincère pour comprendre des points de vue différents des siens, même sur les problèmes les plus ardemment débattus.
Peut-être cette tolérance naturelle fut-elle un des facteurs qui l'écarta si complètement de la politique. Très conscient des devoirs du citoyen, il s'intéressait à tous les problèmes de la vie publique, mais il n'entendait pas jouer de rôle dans celle-ci. On ne se trompera pas en affirmant qu'il éprouvait une grande méfiance à l'égard des intrusions de la politique dans la vie intellectuelle et scientifique du pays. Que des influences politiques puissent agir sur l'organisation et le fonctionnement des universités de l'État et en particulier sur les nominations de professeurs, lui paraissait un abus monstrueux et une criante absurdité.
Libéral d'opinion, il resta complètement étranger à l'action du parti, encore qu'il fût l'ami de plusieurs libéraux et notamment de l'homme d'État qu'était Paul Hymans (Photographie ci-contre). Libéral, Pirenne le fut surtout au sens fondamental d'ami de la liberté. Son attachement à celle-ci était farouche : liberté individuelle, liberté d'opinion, liberté de parole, liberté de la presse, tout particulièrement. Les régimes politiques liberticides, les dictatures lui étaient en abomination.
Ce que l'on a dit du rôle qu'il joua pendant la première guerre mondiale, révèle l'ardeur de son patriotisme. Il n'a jamais - quoi qu'on en ait dit - parlé de l' « âme belge », création, pensons-nous, d'Edmond Picard. Par contre, il croyait dur comme fer à la nation belge et à son unité foncière, parfaitement compatible, pensait-il, avec le plein développement de ses éléments flamands et de ses éléments wallons. Il avait, au sujet des modalités et de l'allure de ce développement, les mêmes idées que pas mal d'hommes de valeur appartenant à la même génération. Il est faux qu'il ait éprouvé, comme on l'a prétendu, quelque hostilité pour la langue néerlandaise ou pour la culture flamande ; bien au contraire.
Il était fort attaché à la dynastie. Léopold II lui inspirait un profond respect. Il connut bien le roi Albert qu'il admirait en tant que souverain, en tant que soldat et en tant qu'homme. Dans une lettre à l'auteur de cet article, écrite au moment de la mort du Roi, il disait que ce décès était pour lui non seulement un deuil national, mais une peine personnelle très vive. Il avait eu de la joie à voir le Roi charger son fils Jacques d'enseigner l'histoire au duc de Brabant ; il fut heureux plus tard de compter l'héritier du trône parmi ceux qui suivirent à Gand son cours d'histoire de Belgique.
Pirenne était foncièrement optimiste ; il comprenait même difficilement que l'on pût être porté au pessimisme, sans se trouver paralysé ou freiné dans ses activités. Sa foi dans la victoire nécessaire de l'intelligence sur la sottise était une des formes de son optimisme. Que de fois ne l'a-t-on pas entendu dire : « Non ; ce serait trop bête ; cela ne peut se faire ! » Les événements ne lui ont pas toujours donné raison.
L'optimisme de Pirenne était quelque chose de naturel, de spontané. Il ne constituait pas un élément d'un système philosophique. On serait, d'ailleurs, tenté de croire que Pirenne portait peu d'intérêt à la philosophie. Sa vue de l'histoire est surtout concrète ; les manifestations de la vie matérielle lui inspiraient en général plus d'intérêt que la spéculation. Et cependant il a dit plusieurs fois à l'auteur de cet article que la philosophie avait pour lui quelque chose de grisant ; une ou deux fois il lui a même confié que les conceptions et les constructions de Hegel avaient exercé et exerçaient toujours une forte attraction sur son esprit.
Henri Pirenne recevant le roi Albert I le 21 janvier 1921 à l'Université de Gand
Le goût du concret, le goût du vivant, le goût de l'humain, si accentués chez lui, avaient même agi sur ses goûts en littérature. Il avait un penchant tout particulier pour Cervantes, Balzac et Dickens, dont il relisait fréquemment les œuvres. Un jour Auguste Vermeylen et lui constatèrent que cette habitude et ce penchant leur étaient communs : découverte qui facilita la compréhension entre ces deux hommes de haute valeur, mais à tant d'égards si différents.
On se tromperait en croyant que ce goût du concret dans la vie et dans la pensée et l'importance que Pirenne accordait en histoire aux facteurs économiques, autoriseraient à le ranger parmi les tenants du matérialisme historique. Il s'en est toujours défendu.
D'ailleurs, l'action des personnalités, des idées et des sentiments n'a jamais été absente de l'œuvre historique de Pirenne ; on peut même soutenir, croyons-nous, qu'elle a pris plus de place dans les travaux des quinze dernières années que dans les travaux antérieurs. Ce qui est vrai, c'est que Pirenne pensait avec raison que l'action des facteurs immatériels en histoire est beaucoup plus difficile à discerner exactement que celle des facteurs matériels.
Dans ses écrits, Pirenne use souvent de phrases impliquant une nécessité (« il était inévitable que... » ; « il devait nécessairement se produire que... » ; etc.). On en a conclu à du déterminisme. Qu'il y ait eu un certain déterminisme dans la pensée de Pirenne, nous sommes porté à le croire ; mais pas un déterminisme absolu, avec lequel la place qu'il réservait au hasard en histoire nous parait difficilement compatible : le hasard, « cette force mystérieuse, qui se plaît continuellement à déjouer les calculs des hommes », comme il le qualifie dans l'Histoire de l'Europe (p. 465). Ce problème du hasard a fort préoccupé Pirenne. Il en a parlé dans des conférences faites à Anvers et à Bruxelles ; le texte n'en a pas été publié ; peut-être n'a-t-il jamais existé.
A ces quelques aspects principaux de la personnalité morale et intellectuelle de Pirenne, nous voudrions joindre un dernier trait de sa physionomie morale.
Henri Pirenne a connu les plus grands honneurs. Il fut, dans son pays, l'objet de manifestations d'hommage en 1912, en 1921, en 1932. Les historiens français organisèrent une manifestation en son honneur à Paris en 1932. A l'occasion de sa quarantième année d'enseignement à l'Université de Gand, on lui dédia les deux beaux volumes de Mélanges d'histoire offerts à Henri Pirenne par ses anciens élèves et ses amis (Bruxelles, 1926) (comme devaient être éditées plus tard en guise d' «epitumbium » des Études d'histoire dédiées à la mémoire d'Henri Pirenne par ses anciens élèves, Bruxelles, 1937). Il reçut le prix quinquennal d'histoire nationale en 1902 et de nouveau en 1921. Il fut, en 1933, le premier titulaire du Prix Francqui. Il était membre étranger de la plupart des académies d'Europe et docteur honoris causa de quinze universités. Il était porteur d'importantes décorations belges et étrangères. Il y avait là de quoi faire tourner les têtes les plus solides. Pirenne demeura toujours impénétrable à la vanité; il resta, jusqu'à sa mort, la simplicité même. Peut-on faire de l'homme un plus bel éloge?
Les historiens vraiment grands sont rares. L'ampleur, la qualité, la portée de son œuvre permettent de ranger Pirenne parmi eux. Sa place est aux côtés d'un Macaulay, d'un Ranke, d'un Mommsen, d'un Fustel de Coulanges, d'un Waitz, d'un Rostovtzeff. Il appartient à cette catégorie de savants dont l'œuvre, même au moment où elle est techniquement dépassée en partie ou dans son ensemble, continue à prodiguer aux hommes d'étude et à tous ceux qui pensent, de précieux enseignements. Pirenne est de ces quelques historiens grâce auxquels on s'enrichit l'esprit en poursuivant avec eux, à travers leurs écrits, un passionnant dialogue. Quelques années après la mort de Pirenne, Walther Kienast écrivait (Historische Zeitschrift, t. 157, 1958, p. 537) : « Ein Fürst im Reiche der Geschichte ist dahingegangen. Es gab unter den Zeitgenossen keinen gröszeren und wenige seinesgleichen ». « Dans l'empire de l'histoire, un prince s'en est allé. Parmi ses contemporains, il eut peu d'égaux et personne ne fut plus grand que lui ». On ne saurait mieux dire.
Le grand souci de justice qu'avait Pirenne dans l'exercice de ses fonctions et dans ses jugements, nous paraît devoir être fortement souligné. Pirenne se laissait parfois emporter, comme beaucoup de natures puissantes ; il exprimait alors des appréciations catégoriques, en termes vifs, voire même outranciers. Mais il revenait sur ses propos, les modérait ou les modifiait si, mieux informé, il se rendait compte de son erreur.
Cette préoccupation d'être juste dans la vie, est un autre aspect de la vertu qui lui inspirait une si rigoureuse objectivité dans son œuvre scientifique. Au cours de son discours d'ouverture, lors du Ve Congrès international des Sciences historiques, en 1923, il enjoignait à l'historien tenu à l'objectivité, de « comprimer en lui-même et surmonter ses préjugés les plus chers, ses convictions les mieux assises, ses sentiments les plus naturels et les plus respectables ». En prononçant ces paroles, Pirenne ne formulait pas seulement une règle de travail intellectuel, mais une règle de vie, un prescrit moral.
Médaille frappée en l'honneur du cardinal Mercier, d'Adolphe Max,
de Léon Theodor et de Henri Pirenne en 1922
de Léon Theodor et de Henri Pirenne en 1922
Une autre grande vertu fut son partage : la tolérance ou plutôt le respect des opinions d'autrui. Ce n'était point là manifestation d'indifférence; il avait sur beaucoup de questions des opinions bien à lui et il savait les défendre. Mais il trouvait naturel que l'on pensât ou sentît autrement que lui. Bien plus, il était capable de faire un effort sincère pour comprendre des points de vue différents des siens, même sur les problèmes les plus ardemment débattus.
Peut-être cette tolérance naturelle fut-elle un des facteurs qui l'écarta si complètement de la politique. Très conscient des devoirs du citoyen, il s'intéressait à tous les problèmes de la vie publique, mais il n'entendait pas jouer de rôle dans celle-ci. On ne se trompera pas en affirmant qu'il éprouvait une grande méfiance à l'égard des intrusions de la politique dans la vie intellectuelle et scientifique du pays. Que des influences politiques puissent agir sur l'organisation et le fonctionnement des universités de l'État et en particulier sur les nominations de professeurs, lui paraissait un abus monstrueux et une criante absurdité.
Libéral d'opinion, il resta complètement étranger à l'action du parti, encore qu'il fût l'ami de plusieurs libéraux et notamment de l'homme d'État qu'était Paul Hymans (Photographie ci-contre). Libéral, Pirenne le fut surtout au sens fondamental d'ami de la liberté. Son attachement à celle-ci était farouche : liberté individuelle, liberté d'opinion, liberté de parole, liberté de la presse, tout particulièrement. Les régimes politiques liberticides, les dictatures lui étaient en abomination.
Ce que l'on a dit du rôle qu'il joua pendant la première guerre mondiale, révèle l'ardeur de son patriotisme. Il n'a jamais - quoi qu'on en ait dit - parlé de l' « âme belge », création, pensons-nous, d'Edmond Picard. Par contre, il croyait dur comme fer à la nation belge et à son unité foncière, parfaitement compatible, pensait-il, avec le plein développement de ses éléments flamands et de ses éléments wallons. Il avait, au sujet des modalités et de l'allure de ce développement, les mêmes idées que pas mal d'hommes de valeur appartenant à la même génération. Il est faux qu'il ait éprouvé, comme on l'a prétendu, quelque hostilité pour la langue néerlandaise ou pour la culture flamande ; bien au contraire.
Il était fort attaché à la dynastie. Léopold II lui inspirait un profond respect. Il connut bien le roi Albert qu'il admirait en tant que souverain, en tant que soldat et en tant qu'homme. Dans une lettre à l'auteur de cet article, écrite au moment de la mort du Roi, il disait que ce décès était pour lui non seulement un deuil national, mais une peine personnelle très vive. Il avait eu de la joie à voir le Roi charger son fils Jacques d'enseigner l'histoire au duc de Brabant ; il fut heureux plus tard de compter l'héritier du trône parmi ceux qui suivirent à Gand son cours d'histoire de Belgique.
Pirenne était foncièrement optimiste ; il comprenait même difficilement que l'on pût être porté au pessimisme, sans se trouver paralysé ou freiné dans ses activités. Sa foi dans la victoire nécessaire de l'intelligence sur la sottise était une des formes de son optimisme. Que de fois ne l'a-t-on pas entendu dire : « Non ; ce serait trop bête ; cela ne peut se faire ! » Les événements ne lui ont pas toujours donné raison.
L'optimisme de Pirenne était quelque chose de naturel, de spontané. Il ne constituait pas un élément d'un système philosophique. On serait, d'ailleurs, tenté de croire que Pirenne portait peu d'intérêt à la philosophie. Sa vue de l'histoire est surtout concrète ; les manifestations de la vie matérielle lui inspiraient en général plus d'intérêt que la spéculation. Et cependant il a dit plusieurs fois à l'auteur de cet article que la philosophie avait pour lui quelque chose de grisant ; une ou deux fois il lui a même confié que les conceptions et les constructions de Hegel avaient exercé et exerçaient toujours une forte attraction sur son esprit.
Henri Pirenne recevant le roi Albert I le 21 janvier 1921 à l'Université de Gand
Le goût du concret, le goût du vivant, le goût de l'humain, si accentués chez lui, avaient même agi sur ses goûts en littérature. Il avait un penchant tout particulier pour Cervantes, Balzac et Dickens, dont il relisait fréquemment les œuvres. Un jour Auguste Vermeylen et lui constatèrent que cette habitude et ce penchant leur étaient communs : découverte qui facilita la compréhension entre ces deux hommes de haute valeur, mais à tant d'égards si différents.
On se tromperait en croyant que ce goût du concret dans la vie et dans la pensée et l'importance que Pirenne accordait en histoire aux facteurs économiques, autoriseraient à le ranger parmi les tenants du matérialisme historique. Il s'en est toujours défendu.
D'ailleurs, l'action des personnalités, des idées et des sentiments n'a jamais été absente de l'œuvre historique de Pirenne ; on peut même soutenir, croyons-nous, qu'elle a pris plus de place dans les travaux des quinze dernières années que dans les travaux antérieurs. Ce qui est vrai, c'est que Pirenne pensait avec raison que l'action des facteurs immatériels en histoire est beaucoup plus difficile à discerner exactement que celle des facteurs matériels.
Dans ses écrits, Pirenne use souvent de phrases impliquant une nécessité (« il était inévitable que... » ; « il devait nécessairement se produire que... » ; etc.). On en a conclu à du déterminisme. Qu'il y ait eu un certain déterminisme dans la pensée de Pirenne, nous sommes porté à le croire ; mais pas un déterminisme absolu, avec lequel la place qu'il réservait au hasard en histoire nous parait difficilement compatible : le hasard, « cette force mystérieuse, qui se plaît continuellement à déjouer les calculs des hommes », comme il le qualifie dans l'Histoire de l'Europe (p. 465). Ce problème du hasard a fort préoccupé Pirenne. Il en a parlé dans des conférences faites à Anvers et à Bruxelles ; le texte n'en a pas été publié ; peut-être n'a-t-il jamais existé.
A ces quelques aspects principaux de la personnalité morale et intellectuelle de Pirenne, nous voudrions joindre un dernier trait de sa physionomie morale.
Henri Pirenne a connu les plus grands honneurs. Il fut, dans son pays, l'objet de manifestations d'hommage en 1912, en 1921, en 1932. Les historiens français organisèrent une manifestation en son honneur à Paris en 1932. A l'occasion de sa quarantième année d'enseignement à l'Université de Gand, on lui dédia les deux beaux volumes de Mélanges d'histoire offerts à Henri Pirenne par ses anciens élèves et ses amis (Bruxelles, 1926) (comme devaient être éditées plus tard en guise d' «epitumbium » des Études d'histoire dédiées à la mémoire d'Henri Pirenne par ses anciens élèves, Bruxelles, 1937). Il reçut le prix quinquennal d'histoire nationale en 1902 et de nouveau en 1921. Il fut, en 1933, le premier titulaire du Prix Francqui. Il était membre étranger de la plupart des académies d'Europe et docteur honoris causa de quinze universités. Il était porteur d'importantes décorations belges et étrangères. Il y avait là de quoi faire tourner les têtes les plus solides. Pirenne demeura toujours impénétrable à la vanité; il resta, jusqu'à sa mort, la simplicité même. Peut-on faire de l'homme un plus bel éloge?
Les historiens vraiment grands sont rares. L'ampleur, la qualité, la portée de son œuvre permettent de ranger Pirenne parmi eux. Sa place est aux côtés d'un Macaulay, d'un Ranke, d'un Mommsen, d'un Fustel de Coulanges, d'un Waitz, d'un Rostovtzeff. Il appartient à cette catégorie de savants dont l'œuvre, même au moment où elle est techniquement dépassée en partie ou dans son ensemble, continue à prodiguer aux hommes d'étude et à tous ceux qui pensent, de précieux enseignements. Pirenne est de ces quelques historiens grâce auxquels on s'enrichit l'esprit en poursuivant avec eux, à travers leurs écrits, un passionnant dialogue. Quelques années après la mort de Pirenne, Walther Kienast écrivait (Historische Zeitschrift, t. 157, 1958, p. 537) : « Ein Fürst im Reiche der Geschichte ist dahingegangen. Es gab unter den Zeitgenossen keinen gröszeren und wenige seinesgleichen ». « Dans l'empire de l'histoire, un prince s'en est allé. Parmi ses contemporains, il eut peu d'égaux et personne ne fut plus grand que lui ». On ne saurait mieux dire.
Notice biographique reproduite à partir de :
- GANSHOF François-Louis : "Pirenne, Henri", in Biographie nationale, Bruxelles, Emile Bruylant, t. 30, 1959. (colonnes 671-675 et 677-722)
Texte reproduit avec l'aimable autorisation de l'Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique.